
Faut-il faire un test d’effort ?
La course à pied est un exercice physique qui sollicite le système cardio-vasculaire et a de nombreux bénéfices pour la santé tels que le renforcement du muscle cardiaque, le maintien d’un poids de forme ou encore une diminution du stress. Lorsque la course à pied est pratiquée raisonnablement en respectant son niveau et de façon progressive, c’est un des sports les plus simples et accessibles pour préserver et renforcer sa santé cardiovasculaire. Il faut veiller toutefois à pratiquer le running ou le trail running de manière adaptée à l’âge, à la condition physique de départ et à d’éventuels facteurs de risque. Un bilan médical est de toute façon conseillé avant de commencer ou de recommencer la course à pied après une longue période d’arrêt. Faut-il pour autant aller jusqu’à faire un test d’efforts ? Quand est-il conseillé d’en prévoir un ?
Qu’est-ce qu’un test d’effort ?
Un test d’effort est un exercice physique sous contrôle d’un médecin sur un tapis roulant ou sur un vélo ergométrique. L’effort augmente très progressivement avec la vitesse du tapis ou la résistance du vélo. Pendant le test, plusieurs paramètres clés sont contrôlés et enregistrés tels que la fréquence cardiaque et la tension artérielle. Le test d’efforts s’accompagne d’un ECG, ou électrocardiogramme, un examen qui enregistre l’activité électrique du cœur. Des électrodes sont posées sur le corps surtout au niveau du thorax pour suivre l’activité du cœur et la représenter sous forme de graphique. Ce test permet d’analyser le rythme cardiaque au fur et à mesure que l’effort s’intensifie et de faire un bilan préventif. Un test d’effort dure environ une dizaine de minutes.
Qui doit faire un test d’effort ?
Tous les runners n’ont pas nécessairement besoin de faire un test d’effort, mais cet examen peut être conseillé par votre médecin suivant un certain nombre de critères. Le premier est l’âge. Au-delà de 40 ans, un test d’efforts préventif peut être conseillé surtout en cas de reprise de la course à pied après une longue période d’arrêt ou si vous n’avez jamais vraiment exercé une activité sportive de façon régulière. Le deuxième est celui des antécédents familiaux au niveau cardiaque telles que des maladies cardio-vasculaires, un historique familial d’infarctus. Le troisième est votre propre condition physique, si vous avez une tension artérielle élevée, si vous êtes diabétique, si vous avez un taux de cholestérol élevé, si vous fumez etc., ou encore si vous avez des symptômes à l’effort comme un essoufflement anormal, des douleurs thoraciques etc. Le quatrième peut être lié au type d’épreuve que vous préparez, en particulier si vous avez comme projet une course demandant un entrainement exigeant et des sessions intensives. Plus vous cumulez de critères, plus le test d’effort sera bien sûr conseillé.
Dans un rapport sur ‘le rôle de tests d'effort chez l'athlète âgé’, le collège américain de cardiologie (American college of cardiology) indique « qu’il ne serait pas possible d'exiger des tests avant la participation à des événements de grande envergure, tels que les marathons dans les grandes villes. En revanche, … il serait approprié d'envisager un test d'effort dans les circonstances suivantes : 1) chez les personnes de plus de 35 ans présentant des facteurs de risque importants de maladie coronarienne (diabète, cholestérol élevé, hypertension, obésité) avant d'entreprendre un nouveau régime d'exercice ; 2) pour tenter de reproduire les symptômes associés à l'exercice chez tout patient ; ou 3) pour tester la capacité d'exercice chez toute personne ayant noté un changement de performance sans autre cause claire.’
À quoi sert le test d’efforts?
Certains symptômes de conditions cardiaques ne sont décelés que lorsque le cœur est soumis à une haute intensité. Un test d’effort permet de détecter de potentiels risques dans un cadre contrôlé et selon un protocole précis. Le test permet de détecter en particulier des anomalies invisibles au repos comme une arythmie à l’effort. Lors de sessions exigeantes à l’entrainement comme des sessions à intervalles ou des sessions en côtes et surtout lors d’une compétition où le corps va être poussé proche de nos limites physiques, le cœur doit être en mesure de supporter des efforts intenses et potentiellement des efforts prolongés pendant plusieurs heures comme sur un semi-marathon ou un marathon.
En résumé, le test d’effort n’est pas obligatoire, mais il est conseillé au-delà de 40 ans et en particulier si vous présentez des facteurs de risques familiaux ou individuels ou des symptômes anormaux à l’effort. Il est de toute façon et a minima recommandé de consulter votre médecin régulièrement pour assurer un suivi médical préventif. Il est le mieux placé pour vous conseiller, le cas échéant, de passer un test d’efforts. N’oublions pas pour autant que les bénéfices physiques de la course à pied sont très nombreux et même si le risque cardiaque existe, il reste statistiquement très limité. Il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse d’inquiétude disproportionnée au risque et en arriver à réduire son activité physique s’il n’y a pas de risque particulier. Il s’agit surtout de rester attentif à son corps et à ses sensations, de toujours s’entrainer de façon progressive dans l’intensité et la durée, de privilégier le sommeil et la récupération et si besoin, évidemment lorsque celui-ci est recommandé par votre médecin, d’utiliser un test d’effort comme un outil de diagnostic préventif.
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