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Artículo: L’histoire du Marathon aux Jeux Olympiques

L’histoire du Marathon aux Jeux Olympiques
Marathons

L’histoire du Marathon aux Jeux Olympiques

2024 est une année olympique et une des épreuves les plus mythiques qui se déroulent pendant les Jeux Olympiques reste le marathon. C’est d’ailleurs la dernière épreuve en athlétisme et elle a lieu par tradition le dernier jour des Jeux Olympiques. Pour partager un résumé de l’histoire du Marathon aux Jeux Olympiques de l’ère moderne, nous avons retracé les événements majeurs liés à cette course mythique qui ont marqué l’histoire du sport et de l’olympisme.

 

1896 : la naissance des Jeux Olympiques de l’ère moderne

C’est l’année de naissance des Jeux Olympiques de l’ère moderne sous l’impulsion de Pierre de Coubertin.  Les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne ont lieu en Grèce en l’honneur des Jeux Olympiques qui avaient lieu déjà presque trois millénaires en arrière dans la Grèce antique. À cette époque, ils étaient aussi organisés tous les 4 ans et avaient lieu à Olympie en l’honneur de Zeus. Ce choix de la Grèce est comme un trait d’union entre l’antiquité et l’ère moderne.

Ce trait d’union est symbolisé entre autres par l’épreuve du Marathon puisque celle-ci trouve son origine dans la légende du soldat Phillipidès qui courut de la ville de Marathon à 40 kilomètres à l’est d’Athènes jusqu’à cette même ville d’Athènes pour annoncer la victoire de l’armée athénienne avant de mourir d’épuisement. Cette première épreuve du Marathon des temps modernes fut d’ailleurs courue sur le même parcours mythique entre Marathon et Athènes et un coureur grec, Louis Spyridon ‘Spyros’ en fut le vainqueur. Il termina l’épreuve en 2 heures 58 minutes et 50 secondes. Il devint instantanément un héros national.

 

1904 : le premier vainqueur disqualifié

Les Jeux Olympiques de 1904 ont lieu aux États-Unis dans la ville de Saint Louis. Le Marathon se déroule dans une chaleur étouffante. Le coureur arrivé en premier s’appelle Fred Lorz. Il est disqualifié pour avoir parcouru une partie de la distance en voiture.  Au bout de 14.5 km de course, il s'arrête de courir pour cause d'épuisement. Il parcourt alors les 17.7 km suivants dans la voiture de son entraineur avant que la voiture ne tombe en panne. Il continue alors à pied jusqu'au stade olympique, où il franchit le ruban de la ligne d'arrivée et est accueilli comme le vainqueur. Des spectateurs affirment toutefois qu'il n'a pas couru toute la course. Il est confronté à ces allégations par des officiels très remontés et il finit par admettre qu’il a triché.

 

1908 : l’origine des fameux 42,195 kilomètres

Il a fallu attendre les Jeux Olympiques de 1908 à Londres pour que la distance du Marathon Olympique soit établie à 42 kilomètres et 195 mètres. La raison pour laquelle la distance officielle a dépassé les quelques quarante kilomètres originaux est liée à l’organisation des Jeux à Londres. Les organisateurs souhaitaient en effet faire partir le Marathon du Palais Royal de Windsor et juger l’arrivée en face de la Loge Royale dans le stade Olympique. En mettant bout-à-bout les rallonges nécessaires au début de l’épreuve pour démarrer le marathon depuis le château de Windsor et en toute fin de Marathon pour positionner la ligne d’arrivée devant la Loge Royale, ils ont calculé une distance précise de 42 kilomètres et 195 mètres. Nécessité (royale) fait loi ! Cette distance a été reconnue comme la distance officielle de l’épreuve plus tard en 1921 par la Fédération internationale d’athlétisme amateur.

 

1952 et 1956 : deux grands coureurs légendaires l’emportent

En 1952 et en 1956 respectivement aux Jeux d’Helsinki et de Melbourne, deux coureurs légendaires l’emportent l’un après l’autre à quatre ans d’intervalle. En 1952, c’est le coureur tchécoslovaque Émile Zatopek qui remporte l’épreuve seulement quelques jours après avoir remporté les épreuves de demi-fond de 5000m et 10000m. Quatre ans plus tard à Melbourne, c’est au tour du coureur français Alain Mimoun de s’imposer sur le marathon olympique alors que beaucoup s’attendaient à un doublé d’Émile Zatopek à quatre ans d’intervalle. Il finira seulement à la 6ème place lors de ce marathon olympique de Melbourne.

 

1960 : le premier vainqueur courant le marathon pieds nus

Nous sommes maintenant aux Jeux Olympiques de 1960 à Rome. Cette année-là, le coureur éthiopien Abebe Bikila remporte la médaille d’or du Marathon olympique. Il gagne la course en courant pieds nus. Il est aussi le premier athlète à remporter deux marathons olympiques successifs, le premier en 1960 à Rome et le deuxième en 1964 à Tokyo. Il sera suivi des années plus tard par Waldemar Cierpinski d’Allemagne de l’Est qui a gagné en 1976 à Montréal et en 1980 à Moscou puis plus récemment par Eliud Kipchoge du Kenya qui a gagné en 2016 à Rio de Janeiro et en 2020 à Tokyo.

 

1984 et le premier Marathon Olympique féminin

Il faut attendre 1984 soit 88 ans avant de voir le premier Marathon Olympique féminin se dérouler. Il a lieu à Los Angeles et la première Marathonienne médaillée d’or est une Américaine, Joan Benoit. Outre le fait que ce Marathon féminin à Los Angeles est le premier dans l’histoire des Jeux Olympiques, un autre incident l’a rendu célèbre. Environ 20 minutes après l’arrivée victorieuse de Joan Benoit dans le stade olympique, la coureuse suisse Gabriela Andersen-Schiess entre à son tour dans le stade. Elle a raté la dernière et cinquième station de ravitaillement et alors que la température extérieure est proche de 30 degrés Celsius, elle commence à se déshydrater. Elle arrive dans le stade et se met à tituber, à boiter, le corps penché d’un côté. Elle fait signe au corps médical de ne pas l’approcher parce que s’ils la touchent, elle sera disqualifiée et elle veut finir le marathon. La foule l’encourage. Elle continue en s’arrêtant de temps en temps. Il lui faudra presque 6 minutes pour parcourir les derniers 400 mètres du tour de piste. Cette arrivée dramatique avec sa silhouette déhanchée et sa détermination hors norme qui la pousse à finir la course restera un symbole du courage déployé par tous les marathoniens et marathoniennes.

 

2008 et 2012 : les années des records aux Jeux Olympiques

Le record du Marathon des Jeux Olympiques a été établi en 2008 à Pékin pour les hommes. Le vainqueur est un coureur kenyan du nom de Samuel Wanjiru. Il a couru le Marathon olympique en 2 heures 6 minutes et 32 secondes. Spécialiste des courses de fond, il a aussi été recordman du monde du semi-marathon en 58 minutes et 53 secondes. Chez les femmes, le record olympique pour un Marathon date de 2012. Il a été établi par une athlète d’origine éthiopienne Tiki Gelana en 2 heures 23 minutes et 7 secondes lors des Jeux Olympiques de Londres.

 

2024 : le Marathon des Jeux Olympiques de Paris et les femmes à l’honneur 

Pour cette nouvelle année olympique, les organisateurs ont innové en plaçant le Marathon des femmes le dernier jour des Jeux Olympiques quelques heures avant la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques. Pour la première fois, le Marathon olympique féminin est programmé après le Marathon olympique masculin qui a lieu la veille. Honneur aux femmes donc avec le Marathon féminin programmé comme dernière épreuve de tous les Jeux Olympiques de Paris 2024. Le parcours a d’ailleurs été tracé en partie en mémoire de la marche des femmes du 5 octobre 1789 qui étaient parties de l’hôtel de ville et s’étaient dirigées vers le Château de Versailles pour réclamer du pain au roi Louis XVI. Ce jour-là, le roi finira d’ailleurs par accepter de ratifier la déclaration universelle des droits de l’Homme et du Citoyen.

 

Pour le Marathon des Jeux Olympiques de Paris, les coureurs et coureuses reprennent cet itinéraire en partant de l’Hôtel de ville de Paris, en passant ensuite devant l’Opéra Garnier puis la Pyramide du Louvre, avant de longer la Seine et de se diriger vers le Château de Versailles. Ils reviennent ensuite sur la deuxième moitié de parcours vers Paris, passent juste devant la tour Eiffel en fin de parcours et terminent le Marathon sur l’Esplanade des Invalides. Un parcours symbolique et chargé d’histoire, passant devant de nombreux monuments de Paris et de la région Île de France, mais aussi un parcours exigeant avec plus de 400 m de dénivelé positif et l’équivalent en dénivelé négatif et surtout une côte très difficile à négocier avec une pente allant jusqu’à 13,5%. Cela promet de belles batailles dans un environnement grandiose.

 

L’autre innovation pour le Marathon des Jeux Olympiques de Paris, c’est le Marathon pour tous dont le but est de permettre à un grand nombre d’amateurs de courir sur le même itinéraire que les athlètes des Jeux. Le Marathon pour tous a lieu de nuit avec un départ à 21 h le samedi 10 août, le même jour que le Marathon Olympique des hommes et la veille du Marathon Olympique des femmes.

 

Après plus de 120 ans d’histoire olympique de l’ère moderne, le Marathon reste une épreuve mythique qui clôture de très belle manière tous les 4 ans les Jeux Olympiques. Cette course offre un spectacle légendaire et des batailles de très haut niveau entre les meilleurs marathoniens et meilleures marathoniennes au monde pendant un peu plus de deux heures. C’est aussi une épreuve très populaire puisqu’elle permet à une foule nombreuse s’étalant sur plus de 42 kilomètres de voir ces athlètes de haut niveau venus du monde entier courir dans les rues de la ville qui accueille les Jeux Olympiques. Ces athlètes sont comme des héros des temps modernes par leur courage, leur résilience et leur performance et nous rappellent les héros et dieux des stades de l’antiquité en Grèce là où sont nés les Jeux Olympiques.

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